Jean MONTELS
Né le 30 janvier 1718, il est fils de Pierre et Jeanne LAPORTE. Pour voir son lien avec nous, c'est par ici.
Jean grandit et devient travailleur de terre.
Le jeudi 26 février 1744, à 26 ans, il se marie avec Marie GELY, qui dècedera le 27 juin 1760.
Garde-terre
Le 29 juillet 1760, il devient garde-terre moyennant 300 livres de salaire annuel (ce qui correspond selon la base de calcul expliquée dans la page du compoix à 12 000 € en 2017). Il est payé tous les 3 mois.
Mais sa nomination, aussi banale qu'elle puisse paraître, fait suite à quelques choses d'inhabituel : un crime.
En effet, on apprend le 8 juin 1760, que Antoine BOISSINET, garde-terre de Cournonterral a été assassiné.
C'est apparement un berger, un certain MAGNIE qui serait le responsable.
D'après mes recherches il s'agit d'Antoine MAGNIE, marié en 1725 à Jeanne BRUN. Il est le fils d'Antoine MAGNIE et Anne PERRIERE.
Il arrive souvent que les gardes soit insultés, maltraités, voir menacés de mort mais le passage à l'acte est beauoup plus rare. Je n'ai noté qu'un autre cas où un garde a été assassiné à Cournonsec.
Priorité aux pauvres
Le 19 octobre 1760, il dénonce des bergers qui "entreprirent d'entrer dans les vignes, dès le moment que les fruits en furent enlevés sans donner le temps aux pauvres de ramasser le peu de fruits qui peuvent rester"
Cela peut nous sembler étrange mais il était de coutume (et des délibérations étaient prises dans ce sens) de laisser 8 jours entre les vendanges (ou la récolte des olives ou des amandes) et le moment où les bergers pouvaient faire paitre leurs troupeaux sur ces terres (ce qui était un bon moyen pour désherber). Ce temps était laissé aux pauvres pour qu'ils puissent glaner les quelques fruits oubliés ou laissés délibérément.